Détourant le symbole de la tour de surveillance et exposée en déséquilibre, l’installation désoriente les visiteurs et les oppresse constamment par ses passages étroits. Au sommet de la tour, la vidéo « Aucun droit moins qu’un chien » met en lumière un questionnement intemporel sur les conditions humaines et la déshumanisation tant dans l’histoire que dans la politique d’aujourd’hui. Les plans sont filmés caméra à l’épaule dans des lieux où l’homme a détruit l’homme. Des sous-titres accompagnent la vidéo afin d’induire le passé de ces lieux sans révéler leur identité. L’humain n’apparaît dans aucune des images, mais il est présent dans le mouvement hésitant de la caméra et dans le son — un essoufflement à la limite de l’épuisement, témoignant d’une certaine détresse humaine.

Sociétés dissoutes, Aucun droit moins qu’un chien, 2018, tv cathodique, casque et disque dur, 2 min, 50 x 50 x 50 cm, Lauréate Prix de la Commission des Arts de Wallonie, Abattoir de Bomel, Namur