Maëlle Dufour 

°1994, MONS – VIT ET TRAVAILLE A BRUXELLES, Belgique

Maëlle Dufour crée des œuvres monumentales et complexes qui questionnent le progrès au cœur d’époques passées, connues et futures. Elle explore les traces de décadence, les prémices d’espoir et les processus de renouveau, réfléchissant ainsi à l’évolution de l’humanité. Elle instaure une « archéologie » des déchets, ceux-ci étant l’héritage que nous laisserons aux générations à venir. Ils constituent aussi une précieuse source d’information sur une société en déclin et témoignent de la résilience de l’humanité. Ce sont des thèmes récurrents dans le travail de cet artiste.

Son art s’exprime dans une véritable explosion de matériaux, mêlant l’argile, la boue, la pierre bleue, la céramique, les déchets, les plaques de plomb, des miroirs rectangulaires ou encore du verre soufflé rouge vif. Il peut aussi s’agir de ruines monumentales, de paysages volcaniques lunaires ou d’étroites tours de guet. La confrontation physique entre son travail et le spectateur est souvent déstabilisante. La taille et le poids des pièces dépassant toute échelle humaine, elles nous rappellent constamment la petitesse et la vulnérabilité de notre propre existence.

Dans ses installations sculpturales, elle questionne les nouvelles technologies tout en explorant les précieuses sources d’information héritées des anciennes sociétés et les legs matériels laissés aux générations futures. Elle remet volontairement en question l’origine, le souvenir et l’histoire des choses. Se situant entre l’apparition et la disparition, ses œuvres sont en parfaite résonance avec les expériences vécues, qui sont inévitablement effacées par le temps. Au-delà des frontières, des récits et des cultures, son œuvre anticipe un avenir porteur d’espoir, alors que la survie de l’humanité semble reposer sur le rythme des civilisations passagères.

© Ithier Held